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LES FONDEMENTS DE LAUTONOMIE FRANCAISE
La
culture soixante-huitarde
LAutonomie française repose avant tout sur la culture révolutionnaire issue de mai 1968. Cest ce qui fait véritablement son fondement structurel. Un autonome des années 80 offre un témoignage très illustratif de cette culture :
« Dans
la fin des années 70, il y a une politisation générale. Dans
tous les lycées, il y a des comités de lutte, il y a des
grèves, tout le temps : même les gens qui ne veulent pas simpliquer
se retrouvent impliqués là-dedans. Il y a un niveau de
politisation bien plus fort que maintenant. Quand je suis arrivé
au lycée, quinze jours après, cétait la grève : on
se mettait pas en grève pour des gommes et des crayons. » [1]
Interrogé sur les raisons de son engagement, il explique :
« Moi,
cest particulier, jai toujours fait de la politique,
même quand javais huit ans. Cest un truc de lépoque,
toute la mystique sur 68 : la barricade, la baston, lémeute !
Quand jai commencé à faire de la politique, javais
douze-treize ans, cétait aux Jeunesses Communistes. Pour
moi, au départ, cest un truc de purs fantasmes. Cest
surtout lincohérence des autres : il y avait le même
discours révolutionnaire de partout : « flics-salops,
CRS-SS
» On parle de révolution et quand les
flics sont là, on sassoit par terre ! Cest
incohérent, cest absurde : « CRS-SS », on
fout la main dans la gueule, cest plus logique, non ? Il
y avait des manifs tout le temps : je faisais une baston par
semaine, affrontements avec les flics toutes les semaines. Quand
jétais môme, cétait mon activité : tous les
mercredis, tous les samedis. Les gens, quand ils faisaient de la
politique, ils avaient une volonté de faire la révolution :
tu faisais pas de la politique pour montrer des désaccords ou
quoi que ce soit, on était encore dans une logique
révolutionnaire. Moi, je pensais que je faisais la révolution.
Je pense que les gens, tout ce quils faisaient, et même
les gauchistes, même le PC, même le mec de base du PC, ils
pensaient quils allaient faire la révolution. Pas
forcément que cétait immédiatement proche, mais quen
tout cas, à moyen terme, il y avait des possibilités de
renverser le système, de changer le système. »
Quand on lui demande sil pensait à cette époque « quil allait vivre la révolution », Bruno répond :
« Jen
étais sûr et certain ! Cest même pas que je pensais
que jallais la vivre, je pensais que je la faisais !
Il y avait des grèves ouvrières, la marche des sidérurgistes :
les sidérurgistes, tous les jours ils tiraient sur les flics
avec des armes à feu ! Ils avaient incendié les locaux de
la CGT, ils étaient des dizaines de milliers ! Il y avait
des luttes antinucléaires à Plogoff
Tavais un
journal comme Libération : cétait un journal
révolutionnaire jusquen 1979
Quand les
autonomes occupent Libération en 1977, ils occupent Libé
parce que cest le journal du mouvement, parce que cest
le journal de lagence de presse Libération, qui est
écrit par ses lecteurs, par des gens en lutte partout en France :
cest des ouvriers en lutte qui écrivent les articles
Libé, cest le journal révolutionnaire quotidien
dans les kiosques ! Il y a des comités de lutte
Moi, jarrive
au lycée, il y a un comité de lutte, des panneaux daffichage
où ladministration na pas le droit de toucher aux
affiches que tu mets parce que cest ton droit et que tu
mets ce que tu veux, taffiches ce que tu veux
La
manif du 23 mars 1979, cest des dizaines de milliers de
personnes qui mettent Paris à feu et à sang, les sidérurgistes
et les autonomes coude à coude, cest lattaque du
siège du PC, de LHumanité, des barricades de dix
heures du matin jusquà quatre heures du matin le lendemain
Et puis il y a aussi cette logique individuelle quand tu rentres
pour faire de la politique et que tu te dis révolutionnaire, ben
tu te dis révolutionnaire ! Cest-à-dire que tu
rentres dans une logique où tu sais que lemploi des armes
va être inévitable et incontournable. Si tes
révolutionnaire, tu penses ou tu dis : « Moi je vais
finir en taule, ou mort, ou je vais gagner »
Mais
même le connard qui rentrait dans un groupe trotskiste, je pense
quil avait ça dans le crâne. Cétait une évidence :
la révolution, ça se fait comme ça. A la LCR, il y avait
encore lentraînement paramilitaire, ils avaient des
pseudos, des caches darmes
Et même au PC, je pense
quils avaient encore des armes. Tu te disais pas
révolutionnaire si tu savais pas faire un cocktail Molotov, si
tu savais pas faire des explosifs, si tes pas capable avec
trois copains daller faire une action directe.»
Même si le témoignage de Bruno comprend une part de mythologie, il est révélateur dune culture qui subsiste en France à la fin des années 70.
La
crise de lextrême-gauche
Cependant, depuis 1973, lextrême-gauche française est entrée comme en Italie en phase de décomposition. Le mouvement autonome est le produit de cette décomposition. Pour une militante du Comité de Soutien aux Prisonniers de la RAF [2], les autonomes sont « les fossoyeurs de lextrême-gauche » [3]. Cette expression nest pas tout à fait appropriée car elle supposerait une disparition totale de lextrême-gauche française, ce qui nest pas le cas. Lexpression sous-entend surtout que les autonomes auraient joué un rôle actif dans leffondrement de lextrême-gauche, voire quils en porteraient la responsabilité. Si lapparition du mouvement autonome en France sest incontestablement faite au détriment de dautres tendances de lextrême-gauche, on ne peut pas dire pour autant que lAutonomie française soit responsable de leffondrement de ces autres courants. Le maoïsme est le seul courant qui se soit véritablement effondré. Mais cet effondrement a lieu en 1973, cest-à-dire quatre ans avant lapparition du mouvement autonome en France. LAutonomie nest pas la cause de cet effondrement mais la conséquence. En ce qui concerne les organisations trotskistes ou libertaires, il ne semble pas que les autonomes aient joué un rôle quelconque dans la chute de leurs effectifs.
Cependant, lAutonomie correspond bel et bien à une crise de lextrême-gauche française. Cette crise, cest avant tout la crise du mouvement issu de mai 1968. Comme en Italie, la crise de lextrême-gauche française éclate en 1973, année du choc pétrolier, année du coup dEtat du général Pinochet, année du début de la crise économique, année tournant qui annonce les transformations de la société et au cours de laquelle les organisations politiques se repositionnent. La crise de lextrême-gauche française confirme le modèle de Koopmans, puisquon a bien un double processus dinstitutionnalisation et de radicalisation, le mouvement autonome étant lexpression de cette radicalisation. En plus de ce phénomène de radicalisation, deux autres processus sont à luvre dans lémergence du mouvement autonome en France : dune part un phénomène dimportation idéologique, et dautre part un phénomène démergence de nouveaux terrains de lutte.
Limportation
idéologique
Le groupe Camarades, constitué en 1974 sous limpulsion de Yann Moulier-Boutang, correspond à ce phénomène dimportation idéologique. Limportation en France de lopéraïsme italien est antérieure à la création de Camarades. Une anthologie des Quaderni Rossi paraît en 1968 aux éditions Maspero, mais daprès Yann Moulier cette anthologie aurait été luvre de la tendance proche de Raniero Panzieri, faisant ainsi abstraction des thèses de Mario Tronti dont se réclament les militants de Potere Operaio [4]. Yann Moulier rencontre les militants de Potere Operaio en 1970. Un militant de Potere Operaio, Giuseppe Bezza, lui propose de traduire un recueil de textes de Mario Tronti paru en italien en 1966 sous le titre Ouvriers et Capital. Yann Moulier publiera cette traduction en 1977. Cest autour de lui que se forme à lEcole Normale le groupe Matériaux pour lintervention, en 1971, avec notamment des militants issus de Socialisme ou Barbarie et de la « Gauche Marxiste », cest-à-dire de lultra-gauche [5]. Yann Moulier vient dailleurs lui aussi de lultra-gauche, puisquil participait à lépoque à Informations et Correspondances Ouvrières (ICO). Matériaux pour lintervention se réapproprie les thèses de Potere Operaio, puis se rapproche de Toni Negri en 1973 avant daboutir à la création de Camarades [6].
Les principes théoriques de Matériaux pour lintervention sont notamment résumés dans le dernier numéro de la revue, publié en février 1973 :
« Plus
que jamais il est temps de renverser le vieux schéma hérité de
la pratique du vieux mouvement ouvrier dans lequel la classe
ouvrière possédait la tactique de ses mouvements (syndicats,
lutte économique et spontanéité), et le parti, la stratégie
révolutionnaire (la continuité de lorganisation, laffrontement
contre lEtat et le pouvoir global du capital, bref la lutte
politique). (
) En fait la classe ouvrière est
stratégiquement révolutionnaire et tactiquement réformiste. A
long terme elle est irréductiblement opposée à la
programmation capitaliste. Dans un cycle donné, elle finit
toujours par reconquérir son homogénéité et son autonomie.
Alors se trouve menacé de mort le pouvoir du capital dans un
cycle qui comprend comme un tout spécifiquement donné, un
niveau technologique donné, une organisation du travail (stade
de la division du travail, composition organique du capital) et
une certaine classe ouvrière. Dans ces moments se pose pour les
capitalistes le problème du saut technologique, de redistribuer
les cartes de façon plus favorable pour eux. Ce sont des moments
où ce qui devient déterminant, capable douvrir dans la
répétition indéfinie des cycles capitalistes la rupture, la
faille, bref le point final à la domination du capital sur les
individus, cest la tactique. Là le moindre retard dans la
réalisation des échéances peut se répercuter en chaîne. La
tactique devient alors la capacité de choisir les points
névralgiques de cette opération, danticiper sur un
nouveau cycle programmé par le capital, de le devancer sur un
chemin par lequel il doit lui-même passer ou être battu. (
)
A lorganisation politique révolutionnaire la tâche dêtre
linstrument tactique décisif sous la direction
stratégique de la classe ouvrière comme classe. (
) Pour
que la classe des ouvriers devienne la force dominante dans le
rapport de production, quelle réduise le capital à nêtre
plus dans un premier temps que la donnée subalterne et
secondaire, la construction dune initiative politique qui
se place demblée sur le terrain de lEurope est à lordre
du jour. » [7]
Les militants issus du groupe « Révolution ! » sont eux aussi influencés par le mouvement italien, mais à travers un parcours différent de celui de Matériaux pour lintervention. Le groupe « Révolution ! » est à lorigine une scission de la Ligue Communiste datant de 1971. Ses militants rompent avec le trotskisme pour se rapprocher des positions maoïstes. Mais à travers cette évolution, les militants de « Révolution ! » sinspirent en réalité des thèses développées à la même époque en Italie par Avanguardia Operaia, qui suit un parcours similaire à partir de 1969 [8]. Alain Pojolat, après avoir milité à la Ligue Communiste puis à « Révolution ! », rejoint Camarades en 1976 lorsque « Révolution ! » fusionne avec la Gauche Ouvrière et Paysanne (GOP) pour donner naissance à lOCT (Organisation Communiste des Travailleurs) :
« Quand
arrive lOCT, il y a la partie la plus radicale de « Révolution ! »
qui se tire. Donc, il y a entre autres des gens qui après vont
faire un journal qui sappelle Parti pris. Il y a de
tout dedans : la recomposition est pas mécanique, elle se
fait un peu au fil des expériences, des confrontations dexpériences
Et puis la situation italienne va nous intéresser énormément
bien sûr. On est un certain nombre qui ont quitté « Révolution ! »
et qui sont très intéressés par la situation en Italie, par à
la fois lautonomie ouvrière de la situation italienne, et
par aussi la montée des groupes armés. Qui nous importaient
parce que cest des groupes qui viennent pas du ciel :
leurs premières interventions cest les interventions dans
les entreprises, cest le mouvement des « Foulards
rouges » à la Fiat, lAlfa Romeo, cest les
collectifs de lAlfa, cest tout ça : une immense
richesse du point de vue des interventions dans les entreprises,
cest cent fois plus avancé que ce qui a jamais pu être
réalisé en France. » [9]
La
radicalisation
Deux groupes correspondent plus spécifiquement au processus de radicalisation : La Cause du Peuple et lOrganisation Communiste Libertaire (OCL). Les militants de La Cause du Peuple refusent lautodissolution de la Gauche Prolétarienne décidée en novembre 1973. Leur parcours va les mener du maoïsme à lAutonomie à travers une logique de plus en plus spontanéiste qui abandonne les références staliniennes. Ces militants participent en novembre 1976 à la création du Collectif dAgitation proposé par Camarades.
LOCL, quant à elle, est le produit de la scission qui se produit en juin 1976 au sein de lOrganisation Révolutionnaire Anarchiste (ORA). Cette scission aboutit à la création de deux organisations : lOCL et lUTCL (Union des Travailleurs Communistes Libertaires). Alors que lOCL veut privilégier les luttes autonomes, les militants qui créent lUTCL défendent une conception plus partidaire du processus révolutionnaire, axée sur le syndicalisme et la phase de transition socialiste.
Dans le cas de La Cause du Peuple comme dans celui de lOCL, le processus de radicalisation confirme le modèle de Koopmans, puisquon peut observer dans les deux cas une rupture entre deux tendances, lune qui sinstitutionnalise, et lautre qui se radicalise. Parallèlement à la radicalisation dune partie de la base issue de la Gauche Prolétarienne, on peut voir en effet à la même époque bon nombre de jeunes intellectuels abandonner progressivement la référence à la Chine Populaire pour se rapprocher du Parti Socialiste.
On peut donc se demander si le clivage institutionnalisation/radicalisation recoupe un clivage de classe intellectuels/ouvriers. Le parcours de plusieurs militants semble en tous cas confirmer cette hypothèse. Les cas de Jean-Paul [10] et de Guy Dardel illustrent ainsi la radicalisation de la base ouvrière issue de la Gauche Prolétarienne qui évolue alors vers lAutonomie. Cependant, à ce clivage de classe se superpose aussi un clivage générationnel. On peut en effet aussi observer que les anciens maoïstes qui sintègrent dans les institutions sont issus du mouvement de 1968, et qua contrario ceux qui se radicalisent sont des militants plus jeunes qui navaient quune dizaine dannées en 1968 et qui nont donc pas pu y participer. Guy Dardel avait seize ans en 1973, au moment de lautodissolution de la Gauche Prolétarienne :
« On
avait des groupes de jeunes maos constitués sur Paris,
fédérés autour de la fac de Jussieu, et on a continué à
fonctionner de 1973 à 1975. On a mené des activités
antifascistes assez violentes, des activités de solidarité
internationale, et on intervenait sur les quartiers où on vivait
Assez rapidement, on a été séduits par lactivité des
Autonomes italiens. Ils posaient théoriquement, bien avant la
France, la question de lautonomie ouvrière qui sancrait
dans des luttes depuis le début des années 60. Nous-mêmes, on
arrivait sur le marché du travail, et la seule idée daller
bosser, de se plier à lusine, qui attendait la plupart dentre
nous, formés en CET [11], ne correspondait pas du tout à nos envies.
On se situait donc dans une attitude de refus du travail, tout en
conservant une identité de classe. Toute une frange sest
ainsi mise en place dans lautonomie parisienne, séduisante
aussi par ses comportements quotidiens, qui représentaient pour
nous une certaine nouveauté : la suppression de la
hiérarchie de lorganisation, la capacité à agir de
manière autonome sans en référer à un centre, et en même
temps toute une théorisation de la question de la violence
diffuse, loin du spectaculaire. » [12]
Les Noyaux Armés Pour lAutonomie Populaire (NAPAP), qui assassinent le 23 mars 1977 lancien vigile de Renault Jean-Antoine Tramoni [13], constituent lélément le plus exacerbé de ce processus de radicalisation issu de la Gauche Prolétarienne.
Lémergence de nouveaux terrains de lutte
Parallèlement à ces processus dimportation idéologique et de radicalisation, le mouvement autonome trouve également son origine en France dans lémergence de nouveaux terrains de lutte. Le groupe Marge, fondé en 1974 par Jacques Lesage de La Haye et Gérald Dittmar, correspond plus particulièrement à ces nouveaux axes de lutte.
Né en 1938, élevé dans un milieu aristocrate et royaliste de louest de la France, Jacques Lesage de La Haye rompt avec sa famille à lâge de 15 ans. A 17 ans, il sengage avec son frère et une bande damis dans le banditisme professionnel et commence une série de hold-up, avant dêtre emprisonné au bout dun an, en 1957. En prison, Jacques Lesage de La Haye participe à plusieurs mutineries et prend conscience de la nécessité de créer un syndicat de prisonniers. Après sa libération en 1968, il reste animé par cet objectif politique [14]. En prison, Jacques Lesage de La Haye a fait des études. Il a obtenu son baccalauréat ainsi quune licence de lettres. Il a également fait une psychanalyse. Ce travail intellectuel lui permet à sa sortie de prison de devenir psychothérapeute et dentamer des études de psychologie. En 1972, Jacques Lesage de La Haye devient chargé de cours en psychologie à luniversité de Vincennes. La même année, il rejoint le Groupe dInformation sur les Prisons (GIP) créé par Michel Foucault et Pierre Vidal-Naquet, puis le Comité dAction des Prisonniers (CAP) en 1973.
Jacques Lesage de La Haye crée ensuite le groupe Marge en 1974 après avoir fait la connaissance de Gérald Dittmar. Marge a pour but de fédérer tous les marginaux. Le groupe apparaît en même temps que la Fédération des Luttes et Actions Marginales (FLAM). La FLAM tente alors de regrouper une dizaine dorganisations déjà existantes luttant sur des terrains considérés comme marginaux (Mouvement de Libération des Femmes, CAP, Comité de Lutte des Handicapés, Front Homosexuel dAction Révolutionnaire, Cahiers pour la folie, Comité Unitaire Français-Immigrés ). De ces deux organisations concurrentes, seul Marge va subsister, ce quexplique ainsi Jacques Lesage de La Haye :
« Tous
ces mouvements-là nont pas réussi à créer la FLAM, et
en fait, chose marrante, cest le mouvement spontané « Marge »
qui a démarré
Un peu comme si la volonté de
réunification des mouvements des luttes de lépoque a
échoué, et seul un mouvement spontané pouvait jaillir
Ca
devait faire partie des courants sociologiques de lépoque
Et cette émergence de tous les groupes marginaux, usagés eux-mêmes
mais libertaires, a été une convergence qui a donné Marge et
qui a fait quà côté de ça la FLAM, trop construite, na
pas pu
Parce quil y a eu conflit entre leaders
Cétait des conflits entre les marxistes et des anarchistes
Ils se sont tous foutus sur la gueule
La FLAM a pas pu
marcher à cause de ça. Les conflits entre leaders ont fait
échouer les expériences. La FLAM na tenu que quelques
mois. Par contre , Marge a tenu
» [15]
[1] Entretien avec Bruno (pseudonyme, Collectif Prolétaire Territorial).
[2] RAF : Fraction Armée Rouge.
[3] Entretien avec Cécile (pseudonyme).
[4] Yann Moulier-Boutang,
« Matériaux pour lintervention », http://multitudes.samizdat.net/spip.php?rubrique484
, 2004.
[5] Cf. Christophe
Bourseiller, Histoire générale de lultra-gauche,
Denoël, 2003, p. 430.
[6] Entretien avec Yann Moulier-Boutang.
[7] Matériaux Pour lIntervention, La Stratégie du refus n° 8, février 1973, p. 50-51.
[8] Entretien avec Alain Pojolat (collectif de la BNP). Un article sur le groupe Révolution ! a été publié sur le Forum des Marxistes Révolutionnaires : http://revolution.celeonet.fr/index.php?showtopic=9840
[9] Entretien avec Alain Pojolat.
[10] Entretien avec Jean-Paul (pseudonyme).
[11] CET : Collège dEnseignement Technique.
[12] « Autoportrait : Guy Dardel », in Jean-Christophe Brochier et Hervé Delouche, Les nouveaux Sans-culottes, Enquête sur lextrême gauche, Grasset, 2000, p. 193.
[13] Jean-Antoine Tramoni avait tué en février 1972 le militant de la Gauche Prolétarienne Pierre Overney au cours dune attaque maoïste à lusine de Boulogne-Billancourt.
[14] Entretien avec Jacques Lesage de La Haye.
[15] Ibid.