1/
Les FONDEMENTS DE LAUTONOMIE ITALIENNE
Dimension
historique et structure politique de lItalie
Le premier axe de ma réflexion vise à cerner les fondements du mouvement autonome en Italie. Le premier élément à prendre en compte concerne la dimension historique. LItalie porte une tradition de violence politique plus affirmée quen France. La formation de lItalie est beaucoup plus récente et le pays reste profondément marqué par une dichotomie entre un nord riche et industrialisé et un sud pauvre et rural où lEtat a toujours eu du mal à simposer et qui reste dominé par la mafia. La culture politique de lItalie porte encore au XXe siècle des traces de sa formation au milieu du XIXe siècle : les traces de son unification brutale par une conquête militaire, mais aussi des traces de traditions insurrectionnalistes. Cette forte culture de violence politique, déjà très vivace au début du XXe siècle, a de plus été alimentée par la période fasciste et par lhéritage de la Résistance. Lindustrialisation de lItalie est aussi beaucoup plus tardive quen France et les tensions avec la classe ouvrière en sont dautant plus exacerbées.
A ces conditions économiques défavorables à lItalie vient sajouter le poids de la structure politique. En Italie, la domination de la gauche par le Parti Communiste ne permet pas denvisager lalternance. La situation politique change en 1973 : la gauche est profondément marquée par le coup détat d'Augusto Pinochet au Chili. Le Parti Communiste Italien (PCI), sous limpulsion dEnrico Berlinguer, sengage dans la stratégie du « compromis historique », visant à former un gouvernement de coalition avec la Démocratie Chrétienne. Le PCI abandonne ainsi de fait sa fonction tribunitienne. Par conséquence, les luttes sociales vont tendre en Italie vers des formes révolutionnaires. Cest cette situation politique très particulière qui permet lémergence du mouvement autonome en Italie. Le principal syndicat italien, la CGIL [1], est en effet contrôlé par le PCI, et la nouvelle ligne politique du parti fait perdre à la CGIL beaucoup de sa crédibilité.
Au-delà des causes structurelles, quel est le processus qui amène des individus à sorganiser de manière autonome ? Pour répondre à cette question, il faut sintéresser aux formes dautonomie qui apparaissent en Italie avant la cristallisation du mouvement autonome en identité politique. On peut observer lapparition progressive de deux types de collectifs : dune part des collectifs de quartier, et dautre part des comités ouvriers.
Les
collectifs de quartier
A Turin, les premiers comités de quartier apparaissent en 1960. Diego Giachetti et Marco Scavino notent que :
« Dans
ces comités, « grandissait un climat diffus et
généralisé daversion envers les formes traditionnelles
de délégation » ; sy retrouvaient à faire de
la politique ensemble et de façon nouvelle des adhérents aux
partis de gauche, des groupes de base paroissiaux, des sans parti
et des dirigeants du Mouvement étudiant turinois. Turin aussi,
comme dautres villes dEurope occidentale, était
investie par ce phénomène quà lépoque les
sociologues baptisèrent de mouvements urbains, mouvements qui
avaient trouvé une impulsion dans la révolte des étudiants du
supérieur et du secondaire avec la conviction quil fallait
se battre contre le système capitaliste dans son ensemble, lattaquer
non seulement dans son organisation à lusine, mais aussi
dans toute la sphère de reproduction de la force de travail et
dans les rapports sociaux. » [2]
Ces premiers comités ne peuvent pas être considérés comme des collectifs véritablement autonomes dans le sens où ils sont encore en partie contrôlés par lEglise ou le Parti Communiste. Cependant, ils possèdent déjà la structure de lAutonomie, cest-à-dire lorganisation en collectifs dindividus, sans existence légale. La présence en leur sein de militants de partis politiques fait que cette autonomie est relative. Mais, à partir de 1964, ces comités acquièrent une autonomie grandissante à légard des partis politiques avec lorganisation des premières grèves de loyers.
A Rome, les « Comités dAgitation Banlieues » sont créés en 1967. Vincenzo Miliucci est alors âgé de 24 ans. Il milite au Parti Communiste et les Comités dAgitation Banlieues sont pour lui un moment fondateur de son parcours politique :
« 1967,
cest mon année de naissance à la vie politique, quand à
Rome il y a sept grand bidonvilles du même type que ceux que lon
trouve au Brésil : des conditions de vie avec des rats, des
ordures partout, sans eau et sans électricité. Les problèmes
de logement sont immenses. En 1967, je commence mon militantisme
avec le Comité dAgitation Banlieues. Ca commence avec des
occupations de logements vides pour résoudre ce problème, avec
tout de suite des affrontements et des situations très tendues
avec la police où il est arrivé quon se tire dessus et quil
y ait des enfants qui meurent. Cest une situation de
victime et dimpuissance où peuvent agir les paternalismes
des partis, et notamment le paternalisme du Parti Communiste qui
vient apporter la petite fontaine deau mais qui laisse la
condition des gens telle quelle est. Dans la lutte pour le
droit au logement naît quelque chose de nouveau. Cest une
période dincubation. » [3]
Cest dans ce contexte que souvrent à Rome les premiers squats en 1969.
Les
comités ouvriers
Sur les lieux de travail, les collectifs autonomes sont laboutissement de la rupture entre les syndicats et les travailleurs les plus engagés dans les luttes. Cette rupture avec les syndicats commence à se généraliser à partir de 1968, avec la création des Comités Unitaires de Base (CUB). A partir de 1969, les luttes ouvrières instaurent un nouveau rapport de forces dans les usines qui na plus rien à voir avec les luttes syndicales traditionnelles. La production est sabotée, les contremaîtres sont menacés, lagitation est permanente et les ouvriers manifestent à lintérieur même des usines.
Contrairement aux syndicats qui sont surtout implantés parmi les ouvriers qualifiés, plus âgés, anciennement installés et dorigine urbaine, les comités autonomes semblent être surtout composés douvriers spécialisés, plus jeunes, nouvellement arrivés et dorigine rurale. En outre, dans les villes du nord, on peut observer que les syndicats sont surtout implantés parmi les ouvriers originaires du nord de lItalie et que les ouvriers originaires du sud ont plus tendance à sorganiser spontanément en comités autonomes. Cette réalité est parfaitement décrite dans louvrage de Diego Giachetti et Marco Scavino sur le mouvement de 1969 à Turin [4]. Ugo Tassinari confirme ces caractéristiques en ce qui concerne les ouvriers de Naples :
« Naples avait deux grandes usines : Italsider (sidérurgie) et lAlfa Romeo de Pomigliano (banlieue Nord-Est). Les ouvriers de ces deux usines appartenaient à deux classes différentes. Ceux de lItalsider faisaient partie de la vieille aristocratie ouvrière, et ceux de lAlfa Romeo venaient de la paysannerie. Les ouvriers de Pomigliano nétaient pas syndiqués mais étaient très combatifs. Le Parti Communiste et la CGIL étaient très puissants à lItalsider : ils étaient très staliniens. Les ouvriers de lItalsider étaient avec le PCI et les syndicats, ceux de lAlfa Romeo étaient avec nous. » [5]
Les comités autonomes regroupent donc les ouvriers les plus combatifs dans un contexte de radicalisation des luttes où les ouvriers affirment de plus en plus leur pouvoir sur lusine. Catherine Brice note ainsi à propos des suites des grèves de 1969 :
« Les
résultats de cette lutte ne furent pas négligeables. Les
salaires augmentèrent rapidement et en 1972 des heures de
formation payée furent assurées. Mais surtout, en 1975, fut
établie la Cassa Integrazione Guadalupe qui régulait les
licenciements économiques : 80 % du salaire étaient
garantis aux ouvriers mis à pied. Les ouvriers licenciés
pouvaient venir à lusine, ne pas y travailler et repartir
avec la quasi-totalité de leur salaire. Enfin, en 1975 fut
également instaurée la fameuse Scala mobile qui indexait
automatiquement les salaires au coût de la vie » [6].
En ce qui concerne les formes dautonomie qui apparaissent sur les lieux de travail, on peut distinguer trois types de parcours politiques. Tout dabord, des jeunes immigrés méridionaux qui sorganisent spontanément en dehors des syndicats, et ce dès le début des années 60. Ensuite, à partir de 1968, des syndicalistes qui créent eux-mêmes des collectifs autonomes. Enfin, des militants opéraïstes qui rejoignent par la suite les comités autonomes (surtout à partir de 1973).
En ce qui concerne les formes dautonomie les plus spontanées, on peut prendre lexemple des ouvriers de la Fiat de Turin. Cet exemple est particulièrement intéressant car il comprend la plus grande usine dEurope, Mirafiori, qui compte alors 50 000 salariés, la Fiat employant au total 90 000 personnes à Turin en comptant les trois usines de la ville [7]. En 1962, les ouvriers attaquent le siège de lUIL [8], alors que celle-ci vient de signer de manière séparée le renouvellement de la convention collective. En 1969, les ouvriers de Turin jouent un rôle majeur dans la vague de grèves qui secouent le pays, là encore à loccasion du renouvellement du contrat de travail.
Mais pour comprendre le rôle que jouent les jeunes immigrés méridionaux dans le mouvement de 1969, il faut souligner les conditions extrêmement précaires dans lesquelles se fait cet exode rural. Rongées par la corruption, le clientélisme, et la spéculation immobilière, les autorités italiennes ont manifestement largement négligé la construction de logements sociaux pour faire face à cet exode rural massif. Beaucoup douvriers sont sans-abri ou vivent dans des bidonvilles. La plus grande partie des immigrés méridionaux vivent à plusieurs dans de très petits appartements, souvent insalubres et dépourvus de sanitaires, parfois dans une seule pièce. Les ouvriers qui louent un appartement aux normes doivent faire face à un loyer qui ampute une grande partie de leur salaire, ce qui explique le développement des grèves de loyers [9].
Sous-payés car généralement non-qualifiés, les immigrés méridionaux constituent la catégorie la plus précaire de la classe ouvrière italienne. Les syndicats, engagés depuis laprès-guerre dans la cogestion, se sont montrés incapables dintégrer cette catégorie douvriers dont les besoins vont à lencontre des logiques de rentabilité. Au contraire, les syndicats italiens regroupent les travailleurs les plus qualifiés, ceux que lon appelle parfois « laristocratie ouvrière ». Les syndicats ayant fait le choix de défendre la valorisation salariale des travailleurs qualifiés au détriment des OS, on peut donc dire quils portent la responsabilité politique de la non-syndicalisation des travailleurs immigrés. Mal défendus par les syndicats, les immigrés méridionaux vont devoir sorganiser en dehors, et donc de manière autonome.
Cependant, lautonomie de ces travailleurs immigrés se heurte à des difficultés. Malgré leur nationalité italienne, ces ouvriers du sud subissent le racisme de certains Italiens du nord et vivent donc dans un environnement relativement hostile. Dans ces conditions, la lutte ne va pas de soi. Les OS vont donc devoir saisir une opportunité et attendre que les syndicats déclenchent une grève, à loccasion du renouvellement quadriennal du contrat de travail. Cest ce qui se passe en 1962. Les syndicats organisent une grève mais, pour la première fois depuis laprès-guerre, ils sont débordés et la lutte se retourne contre lUIL. En ce qui concerne la grève de 1969, Giachetti et Scavino remarquent que les OS ne sont pas les premiers à se mettre en grève lorsque le conflit démarre à la Fiat. Mais une fois la lutte commencée, les jeunes OS se montrent les plus combatifs. Cette « nouvelle classe ouvrière » déborde totalement les syndicats en ayant recours à des répertoires daction sortant du cadre traditionnel.
En ce qui concerne les collectifs autonomes dorigine syndicale, on peut prendre lexemple du collectif de la Via dei Volsci qui se constitue à Rome en 1972. Ce collectif est constitué par des militants qui décident de quitter le groupe Il Manifesto. Pour comprendre la logique de ces militants, il est nécessaire de la resituer dans leur trajectoire politique.
Le Manifesto est dabord un journal publié par les militants de laile gauche du Parti Communiste Italien (PCI). Le journal paraît pour la première fois en juin 1969. Le Manifesto dénonce de manière radicale lintervention de larmée soviétique en Tchécoslovaquie. Dès le mois de novembre 1969, le Manifesto est exclu du PCI. En 1971, Il Manifesto devient un groupe politique qui commence à avoir des intentions électorales. Cest cette évolution du Manifesto qui ne plaît pas aux militants qui créent le collectif de la Via dei Volsci [10]. Mais avant de créer le collectif des Volsci, ces militants se sont déjà organisés sur leur lieu de travail, en constituant en janvier 1971 le Comité Politique de lENEL (la compagnie nationale délectricité), et en sorganisant dans le Collectif des Travailleurs et des Etudiants du Policlinico (le plus grand hôpital de Rome), issu du groupe catholique « Mani Tese » [11]. Le leader des Volsci, Vincenzo Miliucci, était jusquen 1970 secrétaire de section au PCI et faisait partie de la direction régionale de la CGIL-Electricité de Rome. Le collectif des Volsci sest donc constitué à partir dun noyau de militants déjà organisés dans des structures institutionnelles.
En ce qui concerne le Comité Politique de lENEL, on peut parler dun passage du syndicalisme à lAutonomie, le collectif autonome pouvant être ici considéré comme un dépassement de lorganisation syndicale, comme une structure plus efficace pour défendre les intérêts des travailleurs. La CGIL est ici débordée par sa propre base. Mais ce débordement du syndicat na pas quune dimension sociale. Il a aussi une dimension politique. Ce nest pas seulement la CGIL qui est débordée, cest aussi le PCI. Vincenzo Miliucci nest pas un militant de base : il est à la fois un cadre du syndicat et un cadre du parti. Plus quun débordement de la base, il sagit là dune véritable scission de militants qui sopposent à la ligne réformiste du parti.
Les
opéraïstes
Enfin, lAutonomie italienne ne peut être comprise sans prendre en compte le rôle quy ont joué les militants opéraïstes. Il est donc nécessaire de revenir sur lorigine de ce courant marxiste. Lopéraïsme se forge dabord autour dune revue : les Quaderni Rossi, fondés en 1961 par Raniero Panzieri. La revue rassemble des syndicalistes et des intellectuels. Certains sont membres du PCI, dautres comme Toni Negri sont membres de laile gauche du Parti Socialiste Italien (PSI) [12]. Raniero Panzieri, quant à lui, a été exclu du PSI en 1959 pour sêtre opposé à lalliance du parti avec la Démocratie Chrétienne.
Raniero Panzieri est notamment influencé par Socialisme ou Barbarie [13]. Pour lui, les technologies et lorganisation de la production ne sont jamais neutres. Elles sont conçues pour assurer le maintien de la domination capitaliste et cest en ce sens que doivent être compris le fordisme et le modèle keynésien [14]. Panzieri en tire la conclusion que plutôt que de lutter pour des augmentations salariales qui ne font que relancer léconomie capitaliste, les ouvriers doivent lutter pour accroître leur pouvoir sur leur lieu de travail et pour contrôler lorganisation de la production.
En janvier 1964, Mario Tronti publie un texte qui marque un tournant théorique majeur : « Lénine en Angleterre ». Mario Tronti y développe une nouvelle conception du marxisme qui inverse le rapport entre luttes ouvrières et développement des moyens de production. Pour Tronti, ce nest pas le développement des moyens de production qui détermine les luttes ouvrières, mais au contraire les luttes ouvrières qui constituent le moteur du développement capitaliste. Oreste Scalzone se rappelle de la présentation de « Lénine en Angleterre » :
« Cétait
comme la découverte de la face cachée de la lune ! »
[15]
La même année, Mario Tronti et Toni Negri rompent avec les Quaderni Rossi pour créer une nouvelle revue, Classe Operaia, qui prône lintervention dans les luttes ouvrières et paraît jusquen 1967. Pour les opéraïstes, le socialisme nest quune nouvelle forme du développement capitaliste : les luttes ouvrières doivent sorienter au contraire dans la constitution du pouvoir ouvrier, considéré comme construction immédiate du communisme [16]. Par la suite, linfluence des thèses opéraïstes entraîne la naissance de plusieurs groupes léninistes qui finissent par fusionner en 1969 en fondant Potere Operaio, qui rassemble alors un millier de militants. Ugo Tassinari décrit ainsi le fonctionnement et lévolution de Potere Operaio :
« Potere
Operaio, est organisée à ses débuts en trois tendances. Laile
droite de Potere Operaio est surtout constituée par les
intellectuels opéraïstes les plus âgés. Le centre est réunie
autour de Toni Negri et rassemble les groupes de la région de lEmilie-Vénétie
ainsi quune partie des jeunes de Milan. Laile gauche
est réunie autour dOreste Scalzone et Franco Piperno et
rassemble les groupes insurrectionnalistes de Rome, Florence, et
de la région méridionale. Au congrès de 1971, Potere Operaio
se définit comme « parti de linsurrection » et
crée une structure clandestine, la commission « travail
illégal » (en référence à une formule de Bertolt Brecht). »
[17]
Les 3 et 4 mars 1973, vingt-huit collectifs ouvriers autonomes se réunissent à Bologne en coordination nationale [18]. La constitution de lAutonomie ouvrière en force politique provoque une crise à lintérieur de Potere Operaio :
« Les
militants de Potere Operaio se divisent sur la question de la
lutte armée. Negri veut dissoudre Potere Operaio dans les
assemblées autonomes et attribuer la fonction militaire aux
Brigades Rouges. » [19]
Au mois de mai, les négristes sont exclus de Potere Operaio au congrès de Rosolina. Regroupés autour du journal Rosso, ils vont désormais sorganiser au sein des « Collectifs Politiques Ouvriers » du nord de lItalie.
[1] CGIL : Confédération Générale Italienne du Travail (trois millions dadhérents).
[2]
Diego Giachetti et Marco Scavino,
[3] Entretien avec Vincenzo Miliucci.
[4] Diego Giachetti et Marco Scavino, op. cit.
[5] Entretien avec Ugo Tassinari (Collectif Autonome Universitaire).
[6] Catherine Brice, Histoire de lItalie, Tempus n° 28, Perrin, 2002, p. 418.
[7] Diego Giachetti et Marco Scavino, op. cit., p. 11.
[8] UIL : Union Italienne du Travail (800 000 adhérents), syndicat de tendance laïque et socialiste.
[9] Diego Giachetti et Marco Scavino, op. cit., p. 139-142.
[10] « Intervista a Vincenzo Miliucci », in Una Sparatoria tranquilla, per una storia orale del 77, Odradek, 1997, p. 3.
[11] Mani Tese : « Mains tendues ». Entretien avec Vincenzo Miliucci.
[12] Né en 1933, secrétaire de section depuis 1955, Toni Negri est élu conseiller municipal en 1960.
[13] Revue conseilliste française fondée par Cornelius Castoriadis et Claude Lefort.
[14] Raniero Panzieri, « Capitalisme et machinisme », Quaderni Rossi n° 1, 1961.
[15] Entretien avec Oreste Scalzone.
[16] Cf. François Matheron, « Opéraïsme », in Georges Labica et Gérard Bensussan, Dictionnaire critique du marxisme, PUF, 1982.
[17] Entretien avec Ugo Tassinari.
[18] Sergio Bianchi et Lanfranco Caminiti, Gli autonomi, Le Storie, le lotte, le teorie, Volume I, DeriveApprodi, 2007, p.162.
[19] Entretien avec Ugo Tassinari.